La lettre de la présidente

Densités urbaines, intensités humaines

Parce que la ville est de loin, et de plus en plus, l’habitat préféré de l’espèce humaine envahissante, le sujet de sa densité tend à se poser comme la métaphore angoissante de sa multitude grandissante.

La cinquième dimension

Comme tout milieu, la ville relève de quatre dimensions physiques : trois dans l’espace, une dans le temps. Mais parle-t-on de densité de paysage, densité de campagne, densité de montagne, ou de littoral ? Non. Mais de densité urbaine, oui, exclusivement. Gageons donc que la densité de la ville constitue la cinquième dimension physique de la ville.

Les formes des villes et le cœur des mortels

Si la densité mesure le nombre d’habitants par unité de surface, chacun sait qu’une même densité peut s’incarner dans des formes bien différentes d’un lieu à un autre, d’une époque à une autre. Quelques exemples de comparaison avec Le Pecq et Cergy, ou encore Paris et Bombay !

Alors, la densité, Une imposture ? Assurément : la densité en soi n’existe pas dans les villes. Les villes existent par ce qu’elles racontent, donnent à lire, prennent, offrent à leurs habitants, in situ. Les villes existent au travers des intensités humaines qui y palpitent et la densité ressentie est un rythme éprouvé comparativement à un autre. C’est ce que les travaux réunis dans ce numéro propose à ses lecteurs en partage.

Saadia TAMELIKECHT
Présidente de l’ANABF

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