Éditorial

La plume ou la souris, que choisir ?

À la naissance du projet, l’architecte dirige son premier regard sur le site d’intervention. Le paysage, qu’il soit naturel ou urbain, est son horizon, contient déjà son projet et le construit. L’architecte donne corps à son projet, et dès ce moment le paysage s’efface : l’œuvre est en place.

Dorénavant, tout l’effort porte sur la représentation du projet et le paysage, résumé en images, est littéralement perdu de vue. La confrontation apparaîtra à l’achèvement des travaux dans un paysage reconstruit.

La métamorphose réserve souvent des surprises. L’architecte des bâtiments de France, en charge des espaces sensibles, doit anticiper et s’assurer dès la présentation d’un avant projet encore sommaire que l’harmonie sera bien au rendez-vous.

Le recours aux plus récentes techniques de représentation offre à ce stade de nouvelles garanties. Il permet d’étoffer le volet paysager du permis de construire trop souvent réduit à sa plus simple, voire indigente expression.

Inaccessibles pour le pétitionnaire, ces techniques sont à la portée de l’architecte qui doit les intégrer à ses méthodes de travail. La généralisation envisagée du recours à ses compétences, pour tout projet situé en espace protégé, est à ce prix.

Bruno STAHLY
Rédacteur en Chef

Dans le même dossier