La dénomination Vill’up à elle seule est bien représentative de la portée d’un label. Universcience, le récent établissement public qui gère le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie, a engagé un vaste plan de rénovation, Vill’up, en liaison avec la mutation urbaine du quartier d’un million quatre cent mille habitants. Cette opération s’inscrit dans un bâtiment protégé.
La Villette a entraîné le renouveau du Nord-Est parisien, qui s’étend aujourd’hui jusqu’aux Grands Moulins de Pantin. L’ambition des porteurs du projet se fonde donc sur la notoriété acquise par la Cité et le parc, à laquelle vient s’ajouter le dynamisme propre aux start-up. Leur objectif tend à répondre aux besoins d’une population diversifiée, en constant développement, et pourtant encore trop éloignée des propositions de chalandise et de loisirs. Ce nouveau secteur qui devrait ouvrir l’an prochain rapprochera culture et science dans une vision ludique et économique.
Inaugurée en 1986, la Cité des sciences et de l’industrie conçue par l’architecte Adrien Fainsilber a été construite sur la friche industrielle des anciens abattoirs de la capitale fermés en 1974 qui s’étendait sur cinquante cinq hectares, de la porte de la Villette à la porte de Pantin. Bien que la Cité figure, grâce à ses trois millions de visiteurs par an, au quatrième rang des musées les plus visités de France, une travée complète, soit vingt-quatre mille mètres carrés, est restée totalement inoccupée depuis vingt-sept ans. Elle va être transformée en un espace de commerces et de loisirs traversés par un tube de verre, attraction phare du lieu : un simulateur de chute libre.
Maître d’ouvrage: Apsys
Maître d’œuvre : SCAU et Alain Farel
BET: Eiffage construction
Investissement : 110 millions
Structures porteuses et reprise de charges
Le projet prévoit d’abattre des murs porteurs, d’ouvrir des trémies pour les escaliers mécaniques et d’aménager un multiplexe au dernier étage. Les futures animations et les changements de réglementation depuis la construction du bâtiment exigent un renforcement des fondations, par forage de micropieux sur douze mètres en sous-sol pour supporter les nouvelles descentes de charge ; les planchers en béton vont être étayés par des poutres métalliques, dans le cas où les poutres béton d’origine ne sont pas suffisantes ; certaines poutres doivent être supprimées, notamment dans le cadre de l’ouverture de 30x30 mètres de l’atrium. L’architecture du projet se veut respectueuse de l’identité de son environnement : la Géode, le parc de la Villette et le parvis nord. Espace fédérateur immergé de lumière, l’atrium établira une relation directe avec le parc et servira de circulation verticale.
Vera PROSZYNSKA
Journaliste