Lettre du président

Stratégies dissociées

« Le sentiment d’une culture partagée est souvent décisif dans la prise de conscience des communes appartenances. » Pierrick Hamon

La crainte d’une sélection trop rigoureuse, associée à celle de perdre tout ou partie de la responsabilité de gestion de leur territoire, a amplifié le mouvement des labellisations de la part des collectivités territoriales. Cette superposition de distinctions plus ou moins honorifiques aux obligations très variées nuit à leur portée. Elle augmente le sentiment d’instabilité pour une population qui manipulée entre le global et Le local ne sait plus où prendre ses marques.

Alors que l’hexagone dispose d’une législation aboutie et, au sein des services de l’État, d’équipes rodées depuis un siècle et demi, chaque nouveau gouvernement s’attaque à réviser des dispositions qui ont fait leurs preuves, plutôt que de moderniser les rouages de son administration, grippés par l’accumulation de directives contradictoires.

Depuis plus de cinquante ans, ils ont su tisser dans les départements les liens de proximité nécessaires avec les élus et les citoyens pour que les institutions de mise en en valeur du cadre de vie, qui assurent la cohésion nationale, soit comprises et acceptées de façon positive. La multiplication des marquages du territoire à des fins diverses rend l’exercice plus difficile. Il démontre également la vigueur des collectivités pour s’approprier leur environnement.

Dans cet écheveau entremêlé, les AUE et les ABF, par leur formation et leur expérience collective, tracent une voie originale pour répondre aux besoins d’identité territoriale dans le respect des lois universelles.

Frédéric AUCLAIR
Président de l’ANABF

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