Édito

L’eau, source de vie, d’architecture, d’urbanisme et de paysage

Longtemps, dans le monde entier, les cours d’eau, les rivières et les fleuves ont eu pour fonction quasi unique le transport des marchandises, à tel point qu’au Moyen-Âge, les voies fluviales correspondaient à de véritables “autoroutes”.

Réduits au rôle unique d’infrastructures de transport, les cours d’eau sont devenus fédérateurs d’identité géographique, en unifant le territoire et en nous faisant découvrir des paysages culturels, vecteurs à notre époque du développement touristique de nos régions. Dorénavant, le canal du Midi, les quais de Seine à Paris, puis ceux de la Garonne à Bordeaux et le Val de Loire ont été inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco comme paysage culturel évolutif et vivant, représentant les “œuvres conjuguées de l’homme et de la nature”.

Après la période euphorique de l’inscription vient le temps de la gestion partagée et de la prise de responsabilité par tous les acteurs garants de la valorisation et du développement du site. Ce nouveau numéro de La Pierre d’Angle illustre le rôle irremplaçable des architectes des bâtiments de France sur le terrain, présents pour inciter, provoquer, conseiller et sensibiliser les élus et les associations, en partenariat avec les services de l’État et les collectivités territoriales. C’est ainsi qu’une Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager intercommunale autour d’une rivière, comme le montre le projet de protection de la vallée du Loir, se révèle un outil irremplaçable de gestion partagée du territoire culturel.

Nous souhaitons bonne chance et longue vie aux nouvelles AVAP, nouvel espace d’art contemporain !

Bruno CHAUFFERT-YVART

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