Le collège des Monuments historiques, qui regroupe les sept associations du service, a pour objectif de favoriser les échanges entre les différents métiers sur les questions de fond. Après « Métamorphoses », qui s’est tenue en 2018 au couvent des Jacobins de Rennes, sur le thème de la réutilisation des édifices, la deuxième journée technique nationale, organisée par le collège des Monuments historiques le 15 octobre 2019, s’est placée sous le signe du projet, en grec : « Prothesis ».
Le collège des monuments historiques fédère sept associations de professionnels :
•Association nationale des architectes des bâtiments de France
•Compagnie des architectes en chef des MH
•Association des conservateurs des MH
•Association des chargés de protection
•Association des conservateurs des antiquités et objets d’art
•Association des ingénieurs et techniciens des bâtiments de France
•Conférence des conservateurs régionaux des Monuments historiques
Ses objectifs sont de :
•Rassembler les différents corps scientifiques, techniques et administratifs intervenant au sein du service des Monuments historiques de la direction en charge de l’architecture et du patrimoine.
•Promouvoir les initiatives, réflexions et actions susceptibles de créer des synergies entre ces corps.
•Diffuser à l’intérieur de l’administration et vis-à-vis du public l’action des personnels, en matière de connaissance, protection, conservation, sauvegarde, restauration et mise en valeur des monuments historiques.
•Représenter le service des Monuments historiques auprès de la tutelle ministérielle
•Promouvoir le savoir-faire du service à l’échelon national et international
Créé en 2001, le Collège a été réactivé en 2018, dans l’objectif de constituer un lieu d’échanges et de partage d’expériences afin de renforcer la collégialité caractéristique de nos services et de nos métiers.
Nous avons choisi de réfléchir sur la question fondamentale que nous rencontrons souvent dans l’exercice de nos missions : dans la restauration du monument, faut-il combler la lacune, la masquer ? Ou faut-il au contraire la laisser vide et la mettre en évidence ?
Quel meilleur lieu alors que la basilique de Saint Denis, édifice insigne où est née l’architecture gothique, nécropole royale, propriété de l’État, où les collectivités locales, mobilisées autour de l’impact social du patrimoine portent un projet de restitution de la flèche Nord, démontée au XIXe siècle sur ordre de Viollet-le-Duc ?
Cela a été rendu possible grâce à la mobilisation de l’équipe de l’UDAP de Seine-Saint Denis et à la disponibilité du CMN et du recteur de la basilique.
Anastylose, restitution, restauration, et, bien sûr, création, les diverses communications ont bien montré les processus de la réflexion collégiale qui a guidé à chaque fois l’élaboration des projets. Les présentations à trois voix auxquelles ont bien voulu se plier les intervenants ont mis en évidence les composantes nécessaires à leur réussite : le dynamisme du maître d’ouvrage, les compétences techniques des maîtres d’œuvre, l’engagement et le rôle de soutien (et même d’assistance), l’expertise des services du ministère de la Culture. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés.
Merci aussi à l’équipe de la Pierre d’Angle qui a recueilli les actes qui constituent la matière de cette journée, afin qu’ils puissent être diffusés au plus grand nombre.
Cette journée, à laquelle ont participé près de deux cents personnes, a offert l’occasion d’un temps de rencontre convivial entre métiers, entre régions et avec l’administration centrale, avec les élus, avec les associations amies mobilisées autour de la défense du patrimoine.
Ce beau succès, auquel tous ont contribué, encourage le conseil d’administration du collège des Monuments historiques à vous donner rendez-vous à l’automne 2020 pour la prochaine journée technique !