Édito

Au 1er janvier 1995, l’ensemble des architectes des bâtiments de France auront été intégrés dans le corps des architectes et urbanistes d’État.

Ce corps d’architectes et d’urbanistes à vocation interministérielle comptera alors trois cent quarante-cinq membres, réunissant diverses sensibilités et diverses expériences.

En 1979, la création des Services départementaux de l’architecture avait permis d’élargir le champ du patrimoine, limité aux monuments dans les agences de bâtiments de France. Plus tard, les préoccupations se sont étendues progressivement à l’architecture, au paysage, à l’urbanisme et à l’aménagement.

Aujourd’hui, cet attachement au patrimoine reste vif chez les architectes des bâtiments de France qui garderont les missions propres à ce domaine. Il apparaît cependant nécessaire de dépasser le clivage protection-aménagement : alimenter l’aménagement grâce aux richesses de l’existant. gérer la transformation et la transmission du patrimoine, conserver la mémoire, arbitrer les choix. semblent des enjeux majeurs que le nouveau corps est susceptible de développer.

Conscients de cette nécessaire évolution. l’association des architectes des bâtiments de France et l’association des architectes urbanistes d’État et des inspecteurs généraux de la construction se sont engagées dans une réflexion commune à travers des actions qui doivent permettre à terme de mieux prendre conscience des centres d’intérêt et des objectifs des uns ou des autres.

Dans cet esprit ont été organisées les premières rencontres architectes et
urbanistes d’État, architectes des bâtiments de France. De façon symbolique, elles se sont tenues à l’Assemblée nationale. Nous remercions Monsieur Péricard, député-maire de Saint Germain en Laye, président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée nationale.

Elles ont permis de s’interroger sur les niveaux d’intervention opportuns pour les architectes de l’Etat et de contribuer ainsi à un projet pour le corps. La plupart des interventions sont ici retranscrites.

La Pierre d’Angie remplit ainsi sa vocation de lieu d’échanges entre les professionnels de l’aménagement et les associations poursuivent leur mission de réflexion que chacun souhaite développer.

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