Jusqu’au 1er avril 2018

ORLÉANS (45)

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Biennale d’architecture d’Orléans - Marcher dans le rêve d’un autre

Jusqu’au 1er avril 2018
ORLÉANS (45) - FRAC Centre

La Biennale d’Architecture d’Orléans est une « biennale de collection », construite comme une rencontre des mémoires : celles des œuvres de la collection, et celles des architectes et artistes invités. Il s’agit de les questionner sur leur manière d’aller marcher dans nos rêves et nos peurs pour revenir et conter notre histoire. Les œuvres produites par les cinquante-trois architectes et artistes invités sont, parfois des dialogues avec l’histoire, d’autres fois des tensions avec le présent. Le futur est la part du rêve, celui que nous devons partager, celui que nous devons traverser.
Patrick Bouchain est notre invité d’honneur. Avec lui, nous avons fait acte d’exposition comme nous faisons acte d’architecture. L’œuvre initiale de la Biennale est le bâtiment du Frac – les Turbulences – que nous avons retourné, sublimé, pour le vivre autrement. Faire une exposition d’architecture c’est aussi, et surtout, expérimenter le lieu même où nous nous trouvons. Comme un dernier geste, avant le prochain, Patrick Bouchain revisite le hall des Turbulences pour en faire un Haut-lieu de l’hospitalité. Il est le territoire qui accueillera toute l’hospitalité du monde et la demeure de la 36 001e commune de France, fondée par le PEROU.
Le parcours de la Biennale se déploie à travers la métropole orléanaise mais également dans toute la région. Le « réel » – l’urbanisme, les rues, les murs, les bruits, les odeurs – devient ainsi partie prenante de la narration globale. Ainsi, en est-il de la scène architecturale expérimentale espagnole, des années 1960 et de la jeune génération actuelle, à l’honneur rue Jeanne-d’Arc à Orléans. Vingt-deux drapeaux conçus pour l’occasion sont installés à l’endroit où la ville célèbre par une tradition du pavoisement ses fêtes populaires – les fêtes de la Loire et les fêtes de Jeanne d’Arc. Par cet acte, la Biennale prend place non pas dans un espace public mais dans sa tradition, son usage.
Aux Tanneries – Centre d’art contemporain d’Amilly, la première grande monographie consacrée à Guy Rottier active de nouveau l’absurde, la radicalité, la transgression, mais aussi une « tendresse subversive » comme moteur de l’innovation en architecture et en urbanisme. La Biennale est aussi l’endroit où discuter de la mémoire des territoires absents de la collection. C’est le cas d’un dialogue que nous engageons avec l’œuvre de Demas Nwoko, et de la conférence qui lui est consacrée. On l’aura compris, la Biennale traverse les territoires, de la région et de la ville, tout en traversant les rêves des architectes et des artistes. La Biennale d’Architecture d’Orléans est sous-tendue par l’espoir que le visiteur soit traduit lui-même en œuvres lorsqu’il passera dans les différents espaces et lieux investis par cet événement.
Abdelkader Damani & Luca Galofaro
Commissaires de la Biennale

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