Comme toute décision administrative, l’avis de l’architecte des bâtiments de France (ABF) peut faire l’objet d’un recours de la part du demandeur ou de l’autorité compétente qui délivre les autorisations d’urbanisme.

Les recours des demandeurs

Un recours amiable peut être engagé auprès de l’ABF dès que le demandeur a connaissance de l’avis défavorable, en prenant contact avec lui.
Si le recours amiable n’a pas abouti, le demandeur peut engager un recours hiérarchique auprès du préfet de région dans un délai maximum de deux mois suivant la notification de refus de l’autorisation d’urbanisme par l’autorité compétente. Il doit être adressé au préfet de Région par lettre recommandé avec accusé réception. Le préfet saisit alors la commission régionale du patrimoine et de l’architecture (CRPA) qui émet un avis consultatif. Le préfet prend la décision sur le recours en confirmant ou non l’avis de l’architecte des bâtiments de France dans un délai de deux mois maximums après sa saisine. L’absence de réponse du Préfet de région vaut rejet du recours engagé.
Dans le cas du rejet du recours, le demandeur peut engager un recours contentieux auprès du tribunal administratif contre le refus de l’autorisation d’urbanisme délivrée par l’autorité compétente (maire ou préfet de département).

Les recours de l’autorité compétente

En cas de désaccord avec l’architecte des bâtiments de France, l’autorité compétente, pour délivrer l’autorisation, peut engager un recours auprès du préfet de région dans un délai de sept jours à compter de la réception du refus de l’architecte des bâtiments de France. Elle transmet alors le dossier de demande d’autorisation accompagné de son projet de décision. Le préfet de région statue après avis de la commission régionale du patrimoine et de l’architecture (CRPA) dans un délai de deux mois à compter de la saisine. En cas de silence, il est réputé avoir approuvé ce projet de décision.